
Ces plages qui n’existent plus en Italie
J’ai beaucoup voyagé en Europe dans ma vie. Etant jeune, j’aimais prendre ma voiture ou mon camping-car et partir à l’aventure pour découvrir la France, mais aussi les pays aux alentours. Ainsi, j’ai forcément découvert l’Italie, et quelque chose m’avait choqué. Où sont donc passé les plages naturelles de la Riviera italienne ?
De Gênes à Vintimille
C’était il y a déjà quelques années, cela n’a pas du changer depuis, bien au contraire. J’étais donc parti avec mon camping-car pour un événement automobile qui se déroulait du côté de la grande ville côtière de Gênes. J’avais été impressionné par le port, qui fait parti des plus actifs en Europe avec Marseille et Barcelone notamment. En Italie, c’est d’ailleurs le plus grand port commercial et touristique. Du béton partout, mais c’est normal, et des bateaux que je n’avais vu jusqu’à présent que dans les films ou les livres. J’étais émerveillé, il faut dire que j’ai toujours été attiré par les grands moyens de transports que sont ces énormes ferrys, de même que les avions soit dit en passant.
Ainsi, j’avais passé un excellent week-end autour de Gênes, mais, au lieu de rentrer dans ma contrée natale, j’avais décidé de pousser un peu le périple le long de la côte méditerranéenne pour revenir en France par la ville de Menton. J’ai donc pris la route le long de la Riviera italienne en cherchant un coin de nature et de sable au bord de l’eau pour poser mon véhicule aménagé. L’idée me paraissait plaisante que de me lever le lendemain à l’aube et découvrir le soleil levant en étant seul au beau milieu de la nature. Mais ce n’était pas gagné, l’Italie, ce n’est pas la France, l’Espagne ou la Croatie de ce point de vue là !
Des heures de recherche pour pas grand chose
Exténué après deux jours sans dormir, l’événement avait fait que la nuit entre les deux jours précédents n’avait pas eu lieu, je me suis donc mis en quête de ce petit bout de nature dès ma sortie de Gênes. Avec 174 kilomètres jusqu’à la frontière, je ne me faisais aucune inquiétude à trouver ce que je désirais. J’ai donc commencé à rouler en suivant la côte et en testant toutes les possibilités. Malheureusement, alors que j’arrivais sur Sanremo, après 140 km parcourus et plusieurs heures de recherche, j’ai fini par comprendre que je ne trouverais jamais ce que je cherchais, et oui, les plages naturelles n’existent plus de ce côté là de l’Italie.
En lieu et place de cette nature, l’Italie a privatisé tout le littoral, laissant place à des plages qui ressemblent plus à des élevages de baigneurs et de touristes. Du béton partout, des caisses pour accéder à quelques mètres carrés de sables avec transats et parasols, loin de l’idée que je me faisais de cette nuit de rêve que j’allais passer en pleine nature. Dépité, j’ai donc quitté la côte et ait commencé à chercher une place pour mon habitat mobile, mais sur la côte, pour trouver un endroit plat et un peu isolé, c’est peine perdue. C’est ainsi qu’après une bonne heure de plus, alors que je m’endormais sur mon volant, j’ai fini par craqué et me poser sur une place qui semblait bien vide, jusqu’à mon réveil, où, un dimanche matin en plein soleil, j’ai découvert que j’étais garé devant une église où la messe venait de se terminer, grand moment de solitude et belle déception… L’Italie, je n’en ai plus envie !